Tourisme
Entre Touraine et Berry, Veuil s’est développé autour d’une fontaine antique et connut aux XVIIème et XVIIIèmesiècles une industrie drapière florissante. Cette période de prospérité vit se développer dans la paroisse une élite intellectuelle, voire aristocratique. Se côtoyaient ainsi notaires royaux, apothicaires, maîtres drapiers et officiers de la justice seigneuriale.
En 2005, Veuil a reçu du comité national des villes et villages fleuris le label 4 fleurs, en récompense de son fleurissement d’exception, de la préservation de son environnement et de son dynamisme.
Le château de Veuil :
Le château de Veuil, à 6 Km de Valençay, était considéré comme un des plus beaux châteaux Renaissance du Berry. Il appartint pendant des siècles à la famille qui l’avait fondé, les Hurault. Le domaine est cédé en 1787 à Charles Legendre Philippe de Vilmorien qui le vend avec l’ensemble de la Terre de Valençay en mai 1803, à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
Talleyrand, qui n’avait que faire de ce château, l’utilisa comme une carrière de pierre pour l’entretien du château de Valençay, la reconstruction de ses autres propriétés et de ses fermes, mais cela ne l’empêcha pas d’y organiser une fête en l’honneur du Duc d’Orléans venu à Valençay en 1834. Preuve, s’il en était besoin, que le château avait encore un aspect assez présentables pour y recevoir dignement le Prince Héritier.
Malgré tout, il est à l’origine de l’abandon de ce château dont l’état n’a fait qu’empirer depuis les deux siècles écoulés. Il passe entre les mains de différents propriétaires qui s’en désintéressent, à l’exception de Mme Hurault qui a entrepris dans les années 1960-1970 un travail courageux. Les toitures s’effondrent, les tours se lézardent ou s’écroulent, les ruines et le parc sont envahis par les ronces, le lierre et une tenace végétation.
Qui a eu l’occasion de parcourir ces lieux, il y a quelques années, ne pouvait que déplorer le triste état de cet ensemble malgré le charme mélancolique d’une visite à la bougie des souterrains relativement épargnés, eux, des vicissitudes du temps.
Le château, dans un état de ruine avancée, change une nouvelle fois de main mais cette fois il est enfin acquis par un propriétaire, Jean-Claude Guyot, qui se jure de lui redonner vie.